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Manger Bio mais à quel prix ?

Cet article est le fruit d’une réflexion personnelle suite à mon expérience et à quelques conversations échangées avec des agriculteurs et artisans. Ce n’est en aucun cas une référence sur le sujet

Lorsqu’il s’agit de manger bio et local il y a difficilement mieux que la cueillette des plantes sauvages qui ont poussé dans un environnement propre près de chez nous.

Mais je ne me nourris pas que de plantes sauvages…..

LE BIO :

Le bio est pour moi une question de valeurs :

Le respect de la terre, de son écosystème, des équilibres que nous ne comprenons pas toujours

Le respect des agriculteurs, de leur santé, de leur travail

Le respect du vivant sous toutes les formes

Le respect de générations futures

Depuis quelques années, on voit de plus en plus de magasins bio s’installer et j’en suis ravie.

Effet de mode ou signe d’une évolution dans notre façon de consommer, les voies du Seigneur sont infinies.....

Je fais mes achats dans les magasins bio depuis la naissance de mes enfants, avec la conviction de leur apporter le meilleur et heureuse de pouvoir consommer de façon responsable et en accord avec mes valeurs.

Quelques conversations récentes avec des agriculteurs et un artisan boulanger, m’ont poussée à remettre en question le bio tel qu’il nous est essentiellement proposé aujourd’hui par les voies plus classiques.

Sans parler du bio de supermarché qui reste à, mon sens, un produit de pur marketing, le peu de repères permettant aujourd'hui de distinguer un produit bio du non bio sont les labels.

TEMOIGNAGES D' AGRICULTEURS ET ARTISANS :

J.L.L. agriculteur : » Je fais du bio depuis toujours, mes clients savent comment je travaille. Il y a quelques années, j’ai pris le label BIO, ça me coûtait 2 000 Euros/an. Puis j’ai réalisé que ma façon de cultiver était mieux que les obligations imposées par le label. J’ai donc arrêté d’être labellisé. »

L.L. agriculteur : « Le label bio impose plein de contraintes administratives. J’aurais dû déclarer d’avance la surface que je cultivais en bio pour chaque culture. En bio, je trouvais ça difficilement envisageable »

T.S. boulanger « J’ai pris le label bio pour pouvoir fournir les magasin bio mais ça me coûte 1000 par an et je ne peux référencer que 7 produits alors que je fais tout en bio. Si je veux en référencer plus, je dois payer plus cher. Je crois que je vais arrêter. »

S.M. en reconversion agricole à la recherche d’un terrain pour cultiver en Bio « On m’a proposé une parcelle au milieu d’autres cultivées en conventionnel. Lorsque je leur ai dit que je voulais faire de la culture bio, ils m’ont répondu que c’ était la pratique agricole qui primait. »

Certes, ce ne sont que peu d’exemples parmi les milliers d’agriculteurs et artisans et on ne peut pas faire d’un cas particulier une généralité, sans compter qu’une pratique agricole bio reste pour moi mieux que rien.

Mais ces témoignages m’ont fait réfléchir à nouveau sur ma façon de consommer, les phénomènes de mode, la part de vérité et la part de marketing dans ce "nouveau marché".

J’ai commencé à me questionner :

Est-ce qu' une culture intensive en bio répond à mes valeurs ?

Est-ce qu' une baisse des marges pour les agriculteurs répond à mes valeurs ?

Qui veux-je favoriser par mes achats et quel prix suis-je prête à payer?

Je n’ai pas toutes les réponses et parfois les contraintes pratiques et budgétaires s'imposent malgré moi, tout comme, j'imagine, elles s'imposent aux agriculteurs.

À la recherche d’une façon de consommer et me nourrir plus juste, j’ai découvert, il y a 1 an, un nouveau concept monté par 3 jeunes ingénieurs agricoles : le Locavorium.

C’est un « magasin » dans lequel on trouve des produits frais et locaux, bio et non, où le seul intermédiaire sont les fondateurs du Locavorium même qui visitent personnellement les producteurs pour s’assurer que leur pratiques correspondent à un certain cahier des charges.

Comme je disais, tout n’est pas labellisé bio….et pourtant…..En faisant leur propres analyses ils ont vérifié des pratiques agricoles sans pesticides.

Quelle joie pour moi de voir que le bio sort des rangs, qu’on peut se fier à autre chose qu’un label, et qu’il y a beaucoup de producteurs qui font un excellent travail et qui peuvent être reconnus et rémunérés correctement.

Quelle joie de pouvoir être dans la confiance plutôt que dans la méfiance.

Le concept du Locavorium, comme sûrement d’autres systèmes alternatifs qui se multiplient ( AMAP, La ruche qui dit Oui ), seraient-ils la preuve que nous pouvons faire mieux ? Que nous sommes en train de réellement changer notre façon de produire et de consommer ? Que tout lobby a des travers et que nous sommes les seuls, consom'acteurs, consom'actrices, à pouvoir impulser le changement en soutenant l’excellent travail des nombreuses personnes passionnées et engagées ?

Quoi qu'il en soit le BIO est, pour moi, plus qu'un label, une façon de "faire bien" ou une pratique de santé.

Le BIO est pour moi une façon de penser sa vie, sa société, ses relations qui impacte bien plus que son caddy.

À VOTRE TOUR DE VOUS EXPRIMER

Qu’en pensez-vous ? Quelle est votre expérience sur le sujet ? Mangez-vous bio ? Avez-vous des témoignages de producteurs ? Travaillez-vous dans un magasin ? Si vous habitez en ville, comment vous approvisionnez-vous ?

Mettez vos avis, expériences dans les commentaires pour qu’on puisse ensemble aller plus loin dans nos réflexion.

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